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Les autres propriétaires du château de Dondainville
Après la vente de 1843, le caractère premier du château disparaît, c’est l’aspect ferme qui devient prépondérant et à ce titre, les symboles seigneuriaux, coûteux d’entretien et sans intérêt pour une exploitation agricole, sont progressivement détruits:
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Isidore BUAT et son épouse Aimée GROSSOEUVRE
1843 -
Benoît OUELLARD et son épouse Josephine GOUGIS
1858-
Victoire LAMARE et son époux M. DEBUT
Juillet à décembre 1864 : revend rapidement le domaine suite à des problèmes financiers
Familles CAILLAUX puis HAZON
1864 -
C’est une villa romaine qui occupait le site à l’époque antique.
La villa, à l’époque, n’est pas une résidence de détente, mais un vaste domaine agricole comportant une cour de travail avec les bâtiments utilitaires : écurie, étable, remises … et une cour de réception menant à la résidence du maître de maison et ses jardins.
Souvent la villa portait le nom de la famille propriétaire et ce nom traversera l’histoire. D’ailleurs Amillius, un voisin, possède la villa à l’emplacement du bourg actuel d’Amilly·
Ici, la famille Dota réside sur place. Ce nom n’est pas celui d’un pur romain mais il est d’origine germanique. Ce peut être un officier méritant de légion ou un don fait à un allié lors des incessantes guerres de Germanie. En tout état de cause le nom est transformé à l’époque franque en Dodane. En 1820 on parle dans les actes de Dodane villa. Au Moyen-
Le fief seigneurial apparaît clairement au XVllème bien qu’il ait pu, exister précédemment. La famille Dumoutier de Dondainville est la derniere famille noble a posséder ce fief.
En 1843, le domaine est vendu à des négociants puis ensuite à des fermiers aisés et l’exploitation agricole remplace le domaine noble.
La famille Dumoutier de Dondainville
Charles Dumoutier de Dondainville
Conseiller du roi à Chartres (juge) en 1748, il habite le vieux château.
Louis Pierre Gui Dumoutier de Dondainville
Hérite du domaine en 1755 à la mort de son père et habite le vieux château. Conseiller du roi à Chartres (juge). En 1779, il lance les travaux de construction du nouveau château, interrompus par la révolution.
Francoise Césarine Dumoutier de Dondainville
Épouse Jacques-
Les Dumoutier de dondainville sont une famille de petite noblesse « de robe ». Leur titre nobiliaire provient de l’achat d’une charge héréditaire de conseiller du roi (en fait juge) et non d’une noblesse « d’épée» de lignées beaucoup plus anciennes dont les ancêtres ont combattu aux côtés du Roi et qui ont reçu leurs titres lors de ces occasions. Leur statut social ne souffrit pas de la révolution, grâce à leurs relations dans le milieu judiciaire. Ils conservèrent le château sans discontinuer au travers de tous les régimes successifs oe cette période troublée.
Les deux tourelles protégeaient I’enceinte du château lorsque les temps n’étaient pas sûrs. Elles montraient également la puissance du seigneur local, délimitant la cour du château. Compte tenu de l’implantation en plaine, Il n‘y avait pas de douves.
Si malheureusement la tourelle de défense ronde, côté mare a disparu, de la tourelle carrée côté route, il subsiste un vestige. En effet, lors de la transformation en ferme, il fallait des granges supplémentaires et la grande grange fut bâtie à cette époque.
Si la tourelle sans intérêt agricole fut détruite, on s’appuya sur l’un de ses murs avec fenêtre pour élever le pignon de la grange.
Plus tard, un autre bâtiment, dépassant l’ancienne limite de la cour vers la route, fut accolé à ce mur et les restes de ta tourelle furent inclus dans la maçonnerie intérieure. On peut encore voir les anciennes briques reconnaissables, elles sont plus plates que celles utilisées par la suite au XVIIIème siècle.
Le blason de la famille Dumoutier de Dondainville
« D’or à une fasce de sable chargée de deux masses d’armes croisées et accompagné de trois hures de sanglier de sable. »
Forme : écu français du XIIIème siècle
Partition de l’écu : tiercé en fasce
Sable : couleur noir
l’or = Le soleil et la topaze, Intelligence, grandeur, vertu, prestige
sable = saturne et le diamant, tristesse.
De nombreux éléments architecturaux prouvent que les travaux lancés par Louis Pierre Gui Dumoutier de Dondainville n’ont pas été menés à leur terme, La révolution de 1789 sans doute …
La famille n’a pas été inquiétée pendant cette période, en effet elle est issue de la petite noblesse et vit sur place avec ses voisins. Elle conservera le domaine pendant et après la révolution. En revanche, les ressources financières ont dû diminuer et de plus il n’aurait pas été bien vu de poursuivre la construction du nouveau château. Ainsi côté route on peut voir des pierres « en attente » sans leur continuité. La symétrie chère aux architectes de l’époque est rompue par un bel angle courbe en briques et pierres sans son pendant.
De même, les murs d’origine très épais du bâtiment au pied de la tour seront englobés au XIXème siècle par l’extension basse en retour qui intégrera l’entrée principale de la tour dans le nouveau bâti.
Depuis l’époque romaine, la seule source d’approvisionnement étaient les puits d’eau potable.
1874 : les premiers travaux d’installation des pompes
1 : Amilly, carrefour rue de la mairie -
2 : Amily, carrefour rue de la mairie -
3 : Mondonville, près de la mare
4 : Ouerray, carrefour rue des cinq-
5 : Ouerray, rue de la grand’mare
6 : Ouerray carrefour rue des cinq-
7 : Amilly, rue Jean Moulin
8 : Dondainville, à l’entrée du château une pompe couplée à un moteur
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1909 : une nouvelle pompe à Ouerray
1912 : autre installation
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La chambre d’enfant
De couleur rose cette pièce est meublée fin XIXème d’un lit cage pliant, d’une malle en osier et de différents accessoires pour l’enfant. La cheminée de cette pièce est en bois peint et non en marbre.
Le boudoir
Cette pièce possède la plus jolie perspective vers Amilly, de couleur jaune paille, elle s’agrémente de fauteuils style XVIIIème et de petits objets à la mode de I’époque. La cheminée de cette pièce est la plus belle ou château, elle est précédée d’un pare-
La chambre de maître
Les couleurs des boiseries ne sont pas d’origine, elles auraient dû être dans les tons bleu ciel normalement. Cette vaste chambre donnant sur le jardin s’orne d’une table coiffeuse avec un miroir pivotant. La cheminée est elle aussi ornée d’un pare-
Les appartements
Les appartements du second étage étaient dévolus au personnel du château, mais ils réservent bien des surprises. Leur importance d’abord : quatre chambres et un cabinet de toilette. De plus l’une des chambres contient deux pièces en enfilade. Les pièces sont agrémentées de très belles boiseries qui ne sont pas visibles habituellement dans les chambres du personnel des châteaux. Il s’agit d’anciennes boiseries du vieux château réutilisées ici. D’ailleurs l’une des chambres conserve de très hautes portes en chêne venues de l’ancien château et qui n’ont pu être utilisées au vu de leur trop grande hauteur. .
On peut voir également les deux souches des hautes cheminées qui ornaient les deux côtés latéraux de la tour, lui donnant plus de verticalité. Sans intérêt pour une simple maison de terme, elles furent abattues et un petit versant de toiture fut ajouté pour combler les deux trous en limite des murs.
Les cheminées abattues
Les signatures
Le second étage fut utilisé plus tard pour loger les ouvriers de la ferme et comme souvent, ils notaient au mur leur passage. On peut donc voir de nombreux graffitis de noms, prénoms, métiers, dates et même des portraits.
Comme indiqué dans la partie salon, une porte permet un accès direct du salon à la cave par un escalier en pierre. Sur le même niveau que le salon, une autre porte était utilisée par les « livreurs » pour descendre les denrées directement en cave, sans passer par l’appartement.
La cave est voûtée, fraîche et une ventilation se fait sentir. Dans le fond, on peut voir l’accès au puits qui n’est plus en activité.
Aujourd’hui, ne subsiste côté parc qu’un portail piéton donnant sur le jardin privé du château neuf. Si l’on regarde le mur de clôture d’origine abattu juste après et remplacé dans les années 1930 par un mur en parpaings, la rupture pourrait avoir été faite à la jonction d’un grand portail permettant le passage des calèches. En effet les châteaux avaient presque toujours une double entrée. De plus l’accès direct au vieux château se faisant par l’ancien parc boisé abattu depuis, il est légitime de penser à une grande arcade «charretière» disparue à coté de l’arcade piétonne préservée.
Il est constitué de deux beaux piliers en pierre de taille du XVIIIème siècle ainsi que les murs courbes qui les accompagnent. Ils possèdent une belle pierre taillée en socle à leur sommet. Des traces d’arrachement en haut des piliers, laisse à penser qu’ils accueillaient des décors. Ceux-
Le passage est très large, ce qui n’est pas habituel à I’époque, les charrettes et carrosses étaient étroits et il ne faut pas oublier que des grilles fermaient les accès, si le passage était large, la grille devait suivre …
Le pilier gauche est un peu diffèrent, car des briques, absentes à droite, sont visibles. Il arbore également un grand gond en hauteur que n’a pas le pilier droit.
Tout en pierre, le pilier droit est un peu plus bas même si les pierres le constituant sont similaires. Il s’appuie surtout sur un assemblage de pierres verticales qui pourrait constituer le côté droit d’un ancien accès piéton. De plus, il n’a pas de gond en hauteur comme son voisin.
On pourrait envisager que le passage était constitué différemment. Le pilier droit devait se situer plus au centre réduisant un peu le passage et laissant sur le côté un accès piéton. Plus tard le portail principal a été agrandi et le pilier reconstruit le long de l’ancienne entrée piétonne en la condamnant. Cela a dû se passer lorsque le domaine était devenu ferme et que la grande grille avait déjà disparue, le gond de droite n’avait plus d’utilité et n’a pas été replacé.
Les appartements du rez-
Vous allez découvrir le bâtiment dans son ameublement tel qu’il aurait pu l’être en l843 lors de la dernière visite de Françoise Césarine Dumoutier de Dondainville, ultime descendante de la famille qui possédait ce domaine . Elle va le vendre bientôt …
Nous sommes dans un petit château campagnard d’une famille relativement aisée mais n’ayant absolument pas un train de vie princier, les boiseries, miroirs et mobilier sont en rapport et ils sont sans commune mesure avec les luxueux châteaux ou hôtels particuliers parisiens des grands du royaume…
Le château est principalement décoré en style régence du début du XVIIIème siècle, avec des meubles familiaux venu du vieux château, délaissé depuis quelques années.
On y trouve également des meubles plus récents, plus confortables qui annoncent le goût XIXème qui s’épanouira avec le style Napoléon III.
Rez de chaussée
Les pièces de réception du nouveau Château auraient dû prendre place au centre de Ia construction entre les deux tours prévues. Comme une seule tour fut bâtie, ils durent être aménagés à l’intérieur et sont de ce fait de plus petite dimension que la norme.
La salle à manger
Ornée de belles boiseries vertes, elle est meublée en style régence avec ses chaises cannées. Le souper est servi avec un service simple pour cinq personnes. On peut remarquer une grande porte de placard peinte et son demi-
Le salon
Décoré lui aussi de belles boiseries dont l’autre moitié du grand placard de la salle à manger qui n’a pas été peint ici; il portait sûrement d’autres couleurs plus rose rehaussé de framboise à l’époque. On y accède par une belle double porte ancienne. Le sol est en parquet à chevrons. Une porte au fond de la pièce donne accès à la cave fraîche et profonde, accueillant le puits du château.
Cette disposition du plan, la cave débouchant dans le salon, prouve encore une fois l’inachèvement du château; ce salon aurait dû être un office ou une pièce secondaire selon le plan initial.
Une porte donne accès au jardin privé, orienté plein sud avec la belle arcade murée de l’ancienne porte du parc. Au-
Le vestibule :
On entre par l’ancienne porte extérieure dans cette pièce sans boiserie, décorée de pavés fin XIXème. Un petit secrétaire sert de bureau et le piano de la comtesse de Fontanges, lui aussi de cette époque, est visible sur la droite.
Le château de Dondainville
Les origines de Dondainville
La famille Dumoutier de Dondainville
Le blason de la famille Dumoutier de Dondainville
Les autres propriétaires
1 Le portail de la cour
2 Le portail du parc
La tourelle carrée
4 Les communs agricoles
5 Les pompes d’Amilly
La tour, un château inachevé
7 Le château (rez de chaussée)
8 Le château (premier étage)
9 Le château (second étage)
10 La cave
11 Le parc
Lors de la transformation du château en ferme, de nouveaux bâtiments furent construits, d’autres transformés.
II accueillait le mécanisme de la pompe à eau adaptée. On peut y voir également un faux-
Mécanisme pour la pompe que l’on devine par l’ouverture
Afin de permettre le chargement/déchargement des sacs de semences ou d’engrais, il était nécessaire d’avoir un quai à hauteur du camion pour effectuer, avec des diables, la manutention des sacs. Ce bâtiment a donc été empierré pour remonter son niveau et créer un quai. Devant, On peut voir une belle charrette en bois qui a conservé ses anciennes roues de fer.
Elle est constituée de trois travées dont l’une est actuellement condamnée par un mur et un plafond tardifs, Au fond on peut voir un mur de l’ancienne tourelle de défense carrée et sa fenêtre intégrée dans son pignon. Des piliers de pierres blanches superposées forment les assises de la charpente de la grange.
Reconnaissable à sa mangeoire basse, elle a perdu le râtelier à foin. Comme sur les autres remises, des pierres blanches de récupération après la destruction du château vieux sont intégrées dans les murs et les piliers.
Le grenier : Il servait à entreposer la semence de l’année suivante. Deux tarares, machines pour trier le bon grain, sont visibles. Il y a également une meule a pierre avec réserve d’eau, un aplatisseur pour faire de la farine pour les animaux et une mini soufflerie. Dans le grenier, au-
Le grenier :Le grenier :
Au nombre de deux elles sont reconnaissables à leur mangeoire haute, l’une a conservé son râtelier. La grande accueille les chevaux de trait qui travaillent dans les champs. Elle comportait six emplacements soit trois attelages, signe d’une belle exploitation. L’écurie voisine accueillait le cheval de selle ou de la calèche.